Michael Lambert, un psychologue et chercheur renommé, a consacré une grande partie de sa carrière à l’étude de l’efficacité thérapeutique.
Tout d’abord les travaux confirment que la thérapie est une approche efficace.
De plus, son travail a permis d’identifier plusieurs facteurs communs qui semblent jouer un rôle clé dans le succès de tout traitement thérapeutique.
Ces facteurs, appelés les « facteurs d’efficacité thérapeutiques communs », sont décomposés en quatre principaux éléments : le facteur extra-thérapeutique, la relation thérapeutique, les techniques spécifiques et la place de l’espérance et du placebo.
La relation thérapeutique
Selon Lambert, une partie significative de l’efficacité thérapeutique est attribuable à la qualité de la relation thérapeutique. C’est ce qu’on appelle aussi l’alliance thérapeutique.
Elle se définit comme le lien de confiance entre le thérapeute et le patient, et elle est construite sur le respect mutuel, l’empathie, et l’accord sur les objectifs et les moyens de la thérapie.
Il a été démontré que la solidité de cette alliance est un prédicteur puissant du succès thérapeutique.
Le plein engagement du patient dans le travail thérapeutique est un facteur important et il est notamment favorisé par la qualité l’alliance thérapeutique.
Les facteurs extra-thérapeutiques
Lambert considère les facteurs extra-thérapeutiques comme les plus influents dans l’efficacité d’une thérapie. Ces facteurs impactent significativement l’efficacité.
Ils incluent les ressources personnelles du patient et les événements de vie.
Ces éléments peuvent grandement influencer la réaction d’un individu au traitement et sa capacité à faire face aux défis.
Cela met en avant l’idée que le changement ne se produit pas forcément dans la séance avec le psychologue, mais aussi à ce qui se passe et ce qui se fait en dehors des séances.
Les techniques thérapeutiques
Les techniques spécifiques de thérapie représentent une plus faible partie de l’efficacité thérapeutique. Ce sont les méthodes particulières et les interventions utilisées par le thérapeute.
Bien que ces techniques soient importantes, Lambert souligne que toutes les thérapies validées semblent avoir une efficacité équivalente.
Cela suggère que l’efficacité des techniques spécifiques pourrait être secondaire par rapport aux autres facteurs communs.
L’espérance et le placebo
Le dernier facteur est le rôle de l’espérance et de l’effet placebo.
Lambert souligne l’importance de l’espérance, la croyance du patient en sa capacité à changer et à s’améliorer, et le rôle crucial que joue l’effet placebo, qui implique une amélioration des symptômes du patient simplement parce qu’il croit que le traitement est efficace.